La montagne en France métropolitaine

Zone géographique d’une grande richesse écologique, la montagne française est définie par des critères de relief, d’altitude et de biodiversité. Elle couvre 30 % du territoire national et abrite des milieux naturels variés, structurés en étages écologiques, où l’agriculture, le pastoralisme et la chasse jouent un rôle clé dans la gestion durable des écosystèmes.

Définition et délimitation de la montagne en France métropolitaine

La montagne en France est constituée d’une grande diversité de milieux naturels, qui varient selon l’altitude et le relief :

  • Prairies, pelouses naturelles et pâturages
  • Forêts
  • Lacs et zones humides
  • Landes et broussailles montagnardes
  • Falaises, rochers, éboulis, formations volcaniques
  • Glaciers et neiges éternelles

En France, deux délimitations officielles se superposent :

© Walter Arlaud
© Walter Arlaud

Zones dites de montagne

Définies en 1975 par la directive européenne 75/268/CEE, transposée en droit français dans la Loi Montagne de 1985

Incluent les communes (ou parties de communes) caractérisées par :

  • Une altitude supérieure à 700 mètres en général, ou 600 mètres pour les Vosges
  • Et/ou une pente ≥ 20 % sur au moins 80 % du territoire

Exception : peuvent également être classées comme zones de montagne les communes situées à des altitudes entre 100 et 700 mètres, si la pente moyenne dépasse 15 % sur la majeure partie du territoire

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Massifs au titre de la loi Montagne

Chaque zone de montagne, ainsi que les zones contiguës formant une entité géographique, économique et sociale cohérente, constitue un massif.

La Loi Montagne définit 6 massifs officiels, couvrant environ 30 % du territoire métropolitain : Alpes, Corse, Jura, Massif Central, Pyrénées, Vosges.

Menaces pesant sur la montagne

Caractéristiques écologiques des milieux montagnards

À mesure que l’on monte en altitude :

  • La température diminue
  • La pression atmosphérique baisse
  • L’humidité se réduit
  • L’intensité du rayonnement solaire et la force du vent augmentent

Ces changements entraînent :

  • Un étagement de la végétation
  • Une raréfaction des espèces
  • Une diminution de l’épaisseur de l’humus
  • Une prédominance de la roche, de la glace et de la neige
  • La présence limitée à des organismes et végétaux adaptés

Les milieux de falaises et pierriers sont présents dans tous les massifs. Les glaciers se trouvent uniquement sur les hauts reliefs des Alpes et des Pyrénées.

Faune et gibiers de montagne
Peinture Bouquetin des Alpes
© Walter Arlaud

Étagement écologique (zones d’altitude)

Les altitudes de référence varient selon :

  • La latitude
  • Le massif
  • L’exposition (adret / ubac)

Les 5 étages de végétation

Nom de l’étageAltitude approximativeCaractéristiques
Collinéen500 à 1 100 mFlore et faune similaires aux plaines limitrophes
Montagnard1 100 à 1 700 mForêts mixtes : résineux + feuillus
Subalpin1 700 à 2 400 mRésineux + alpages + bosquets et arbustes en limite
Alpin2 400 à 3 000 mPelouses alpines dominantes
Nival> 3 000 mNeiges éternelles, rochers, lichens, flore extrême

Rôle humain dans la gestion de la biodiversité montagnarde

Les activités agricoles, pastorales et cynégétiques jouent un rôle fondamental dans la préservation de la biodiversité des zones de montagne :

  • L’agriculture maintient les écosystèmes de prairies et prés de fauche à l’étage montagnard
  • Le pastoralisme, en particulier dans les étages subalpin et alpin, influence la composition floristique des pelouses alpines et contribue à maintenir le milieu ouvert
  • La chasse raisonnée contribue à une gestion fine et durable de la faune sauvage
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